1. Les suites habituelles
Des suintements plus ou moins
sanglants et abondants peuvent souiller vos draps pendant
les 24-48 premières heures, liés à l'évacuation du liquide
anesthésique injecté et des petits hématomes des trajets
variqueux traités. Les douleurs post-opératoires sont
habituellement minimes ou très modérées, et réagissent bien
aux antalgiques contenant du paracétamol. Elles sont
principalement liées aux inévitables ecchymoses (des gros
« bleus »), parfois très étendues, apparaissant
vers le 3ème-4ème jour et disparaissant en 1 à 4
semaines. L’anesthésie locale et les techniques
chirurgicales douces permettent d’éviter les gros hématomes
douloureux de la chirurgie traditionnelle.
Une activité
socio-familiale presque normale est habituelle dès le
2ème jour
post-opératoire. La reprise des activités professionnelles
est envisageable à partir du 3ème jour, à moduler en fonction de
la profession. Environ 80% de mes patients reprennent le
travail au plus tard le 5ème jour, tous types
d’interventions confondus. D’éventuelles complications sont
dépistées lors d’une consultation de contrôle systématique
entre le 5ème et le 10ème jour post-opératoire.
2. Les évènements
indésirables :
- petits gonflements localisés
qui disparaîtront en 3 à 6 semaines
- réactions
inflammatoires (douleur, chaleur, rougeur) sur les trajets
de varicectomies, nécessitant l’application de vessies de
glace et de gel anti-inflammatoire, voire un avis
chirurgical en cas de persistance
- petites zones indurées
cicatricielles sous la peau, qui disparaissent en 3 à 6
mois
- petites collections lymphatiques, formant des
boules un peu molles sous la peau, qui disparaissent en 3 à
6 mois, parfois après ponction
- zones d’anesthésie
cutanée “suspendues” plus ou moins étendues (avec parfois
petites décharges électriques), dues à l’accrochage d’un
petit rameau nerveux sensitif lors des varicectomies. Elles
régressent habituellement totalement en 2 à 12 mois.
Comme
après toute chirurgie, acte invasif par excellence, des
réactions spécifiques individuelles sont la règle. Il faut
parfois attendre un an pour apprécier le résultat
définitif, notamment esthétique.
3. Les complications
possibles
La seule véritable complication
est la survenue d’une thrombose veineuse profonde
(« phlébite »). Notre stratégie de prévention
mécanique (anesthésie locale + compression élastique forte
dès la table opératoire + marche précoce) a été validée par
une fréquence de 0,4% (sur 4000 patients), identique à
l’utilisation systématique d’anticoagulants. Les
anticoagulants, qui ont l’inconvénient de favoriser les
hématomes, sont réservés aux patients porteurs de maladies
cardiaques ou d’anomalies de coagulation.
L’infection est très
exceptionnelle dans la chirurgie des varices (0,2% sur 4000
patients, presque toujours après
crossectomie).